Bénin| opposition  : Yayi rejette les cartes d'électeur actuelles et  propose une alternative 

Boni Yayi, Nicéphore et Rosine Soglo, Candide Azannaï, Philippe Noudjènoumin,  Guy Mitokpè et bien d'autres personnages clés des Fcbe. Voilà l'aéropage de personnalités ayant planché devant les mécaniciens de l'information  ce lundi 18 février 2019 dans l'une des salle de conférence de l'hôtel Azalaï de Cotonou pour  décortiquer la conférence de presse de Sacca Mafia, énoncer leurs griefs contre le processus électoral et proposer une alternative.  

Réunis au sein de l'opposition, les figures de proue de cette obédience politique ont passé au scanner la conférence de presse du ministre de l'intérieur Sacca Lafia au sujet du fameux certificat de conformité et de non-conformité. Une vidéo projection est mise à contribution pour y parvenir. Après quoi, planchera Candide Azannaï pour délivrer la déclaration commune de l'opposition. Déclaration à l'issue de laquelle, il est rendu publique une liste d'exigences à satisfaire par le régime dit de la Rupture ainsi que les institutions chargées de l'organisation des élections. Aussi ont-ils donné l'estocade au président Talon puis raillé proprement style Lafia et de  Djogbénou. Maman Rosine pour sa part,  comme à son habitude, s'est épiloguée sur un flash-back concernant la situation de son fils Léhady contraint à l'exile.  Elle revient sur la coupure d'électricité et d'eau à Nicéphore Soglo en signe du retrait de l'État de la prise en charge des factures y afférentes. Évidemment, l'ancien président de la République Nicéphore Soglo ne s'abstient pas à suivre les brisées de sa chère épouse mais nuancé par un discours aux allures guoguenardes. Independemment de tout ceci, une déclaration de Boni Yayi, tout de blanc vêtu signe de paix, aura particulièrement focalisé les esprits. En effet, ne faisant pas foi aux cartes d'électeurs actuelles objet de   manipulations suspectes, il estime d'un ton grave que cela n'est pas de nature à assurer la crédibilité du scrutin du 28 avril 2019. Par conséquent, il se propose de les rejeter puis énoncer une alternative. Celle faisant état d'une impression en nouvelle version des cartes d'électeur. Qui va financer cette opération onéreuse ? Boni Yayi rassure d'être à même de  mobiliser les fonds requis chez les partenaires financiers, tant il se dit prêt de les convaincre au bénéfice d'une telle initiative qui engage la vie de notre démocratie. Sans quoi, les prochaines joutes électorales risquent d'être entachées d'irrégularités. Et l'opposition ne serait pas tenue pour responsable des déconvenues  le cas échéant, selon ses dires.  Pourvu que le pouvoir central incarné par Patrice Talon l'entende de cette oreille. Prions donc pour notre pays.